Le projet ambitieux de tunnel sous-marin entre le Maroc et l’Espagne progresse avec le lancement d’une nouvelle étude sismotectonique sous le détroit de Gibraltar. La Société espagnole d’études pour la communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (SECEGSA) a récemment lancé un appel d’offres pour la location de sismomètres, afin de mieux comprendre les caractéristiques du fond marin en vue de la construction du tunnel. Ce développement marque un pas important dans la réalisation d’une liaison fixe entre l’Europe et l’Afrique.
Étude des fonds marins : une avancée cruciale
Un projet historique en voie de réalisation
Le projet de tunnel sous le détroit de Gibraltar est né en 1980 avec la signature d’un accord de coopération entre le Maroc et l’Espagne. La SECEGSA et la Société nationale d’études du détroit de Gibraltar (SNED), du côté marocain, mènent conjointement des études géologiques, océanographiques, sismiques et météorologiques depuis plusieurs décennies pour évaluer les contraintes du site.
Des études sismiques avaient déjà été réalisées en 2014 avec l’utilisation de trois sismomètres, en collaboration avec des navires de la marine espagnole. Ce travail continu de recherche est essentiel pour garantir la sécurité et la faisabilité de l’ouvrage, notamment dans un contexte où le détroit de Gibraltar est soumis à des courants marins puissants et à une sismicité naturelle.
Un impact majeur pour les échanges commerciaux
La construction de ce tunnel sous-marin entre le Maroc et l’Espagne pourrait transformer les échanges entre l’Europe et l’Afrique. En reliant directement l’Espagne à Tanger, cette infrastructure faciliterait les déplacements et le commerce transcontinental, réduisant le temps de transport des marchandises et des voyageurs entre les deux continents.
Un projet qui progresse malgré les défis
Avec cette nouvelle phase d’étude, le projet de tunnel sous le détroit de Gibraltar avance progressivement, promettant de rapprocher les continents européen et africain. Si les défis géologiques et sismiques sont nombreux, les avancées technologiques et les recherches en cours apportent des solutions pour faire de cette liaison historique entre le Maroc et l’Espagne une réalité dans les années à venir.