
Le Sahara, berceau insoupçonné des dinosaures ?
Les fossiles de dinosaures les plus anciens connus à ce jour datent d’environ 230 millions d’années et ont été découverts en Amérique du Sud et en Afrique australe, notamment en Argentine, au Brésil et au Zimbabwe. Cependant, selon Joel Heath, doctorant en sciences de la terre à l’University College London et auteur principal de l’étude, les conditions climatiques du Sahara à l’époque du Trias tardif étaient propices à l’émergence des dinosaures.
Les scientifiques estiment que ces premiers dinosaures vivaient dans des environnements chauds et secs, similaires aux vastes plaines désertiques qui composent aujourd’hui le Sahara. Cependant, aucune découverte majeure de fossiles n’a encore été faite dans cette région. Pourquoi ? Principalement en raison de l’inaccessibilité de certaines zones et du manque de recherches approfondies. Mais les nouvelles technologies de cartographie géologique et les campagnes de fouilles à venir pourraient bien changer la donne.
Des dinosaures plus petits et omnivores : une évolution surprenante
Contrairement aux gigantesques théropodes qui ont marqué l’ère du Jurassique et du Crétacé, les premiers dinosaures étaient bien plus petits. D’après l’étude, ces ancêtres des reptiles modernes étaient de la taille d’un poulet ou d’un chien, marchaient sur deux pattes et étaient probablement omnivores, se nourrissant de plantes et de petits animaux.
Ces premières espèces auraient émergé il y a environ 201 millions d’années dans le supercontinent du Gondwana avant de se disperser progressivement vers d’autres parties du monde, notamment en Europe, en Asie et en Amérique du Nord, alors regroupées sous le supercontinent de la Laurasie.
Les chercheurs ont également mis en évidence la présence des silésauridés, des cousins éloignés des dinosaures considérés comme les ancêtres des ornithischiens. Ces nouvelles découvertes contribuent à affiner l’arbre généalogique des dinosaures et pourraient permettre de mieux comprendre leur évolution et leur adaptation à différents environnements.
Un potentiel touristique et scientifique pour le Maroc
Le Sahara marocain est depuis longtemps une destination prisée des amateurs de trek et d’expéditions en milieu extrême. Avec cette découverte, il pourrait devenir un nouvel épicentre du tourisme scientifique. En effet, les passionnés d’histoire naturelle et de paléontologie pourraient bientôt fouler ces dunes dorées à la recherche d’empreintes et de fossiles encore enfouis sous le sable.
Des circuits dédiés aux expéditions paléontologiques pourraient voir le jour, à l’instar de ceux déjà existants dans les régions riches en fossiles comme Erfoud et Kem Kem, connues pour leurs gisements datant du Crétacé. Associer trekking et découverte paléontologique offrirait une expérience unique aux voyageurs avides d’exploration et de connaissances.
Vers une nouvelle ère de découvertes ?
Si les résultats de cette étude se confirment, cela signifierait que le Maroc pourrait jouer un rôle clé dans l’histoire de l’évolution des dinosaures. Il est désormais impératif d’intensifier les recherches sur le terrain et d’investir dans des missions scientifiques pour percer les mystères encore enfouis sous le sable du Sahara.
Le Maroc, déjà reconnu pour ses trésors archéologiques et géologiques, pourrait bien ajouter une nouvelle corde à son arc en devenant un lieu incontournable pour la recherche paléontologique mondiale. Pour les amateurs d’aventure et d’histoire naturelle, les prochains treks dans le désert marocain pourraient bien réserver des surprises insoupçonnées.